Cigéo/BURE,
c’est quoi ?

Un projet industriel insensé
et un chantier sur au moins 130 ans

Après de nombreuses tentatives d’implantation dans d’autres départements dès les années 1980, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires voit le jour en 1999 à Bure (Meuse, limite Haute-Marne), sous la forme d’un "laboratoire" de recherche géologique. L’argent -corrupteur- coule à flot et des élus locaux cèdent aux sirènes de l’Andra. La population, désinformée, n’a pas son mot à dire. Les campagnes de mascarade démocratique - pseudo concertation et débats publics bidon- s’enchainent. Pour autant, l’opposition ne faiblit pas au long des années : mobilisations, expertises indépendantes et recours juridiques...

Il n’y a actuellement pas de déchets radioactifs sur place.
Rien n’est joué, même si certains travaux de confiscation du territoire se concrétisent.

UNE LONGUE LUTTE

Alors que l’Andra n’a pas encore déposé son dossier d’autorisation de construire Cigéo, elle a lancé des travaux préparatoires autour de BURE, en septembre 2015.
En 2016, l’Agence a commencé à déforester et à emmurer le Bois Lejuc, un endroit stratégique pour elle car c’est là que pourrait s’implanter le chantier de creusement des galeries, ainsi que les puits d’accès et de ventilation pour les gaz radioactifs émis ensuite en continu.
A partir de juin 2016, une lutte déterminée y a été menée avec en alternance occupation et expulsion musclée. Les travaux de l’Andra ont été stoppés provisoirement par voie juridique.
Début 2018, les occupant-es du Bois Lejuc ont été expulsés et depuis la répression envers les militant-es ne cesse de s’aggraver.
De multiples procès ont tenté d’entraver la poursuite de l’opposition.

En janvier 2018, les "gendarmes du nucléaire" ont émis de fortes réserves sur le dossier d’options de sûreté présenté par l’Andra. Le projet accumule les inconnues et les retards.

Début 2021, l’Autorité environnementale a rendu un avis très critique sur le dossier d’études d’impact produit par l’Andra. Cette dernière a déposé une demande de déclaration d’utilité publique pour Cigéo. Une enquête publique se tient fin 2021.

Début 2022 : La commission d’enquête publique rend un avis favorable scandaleux, alors que des centaines de réserves et oppositions ont été comptabilisées.
L’Andra annonce pourtant préparer son dossier de demande d’autorisation de création de Cigéo (DAC).

En 2023, l’Andra dépose une demande d’autorisation de création de Cigéo (DAC). Un énorme dossier, des milliers de pages et un inquiétant mélange de pseudo-certitudes que "tout ira bien" alors qu’il reste de nombreuses inconnues à résoudre. La DAC sera étudiée pendant 3 à 5 ans. Et c’est un décret qui pourrait lancer les premiers travaux, sans passer par la case parlementaire. Ou la politique du fait accompli.

Cigéo, un projet gigantesque, aux risques XXL

Petit lexique pour mieux comprendre

Le projet Cigéo, qui devait apporter richesses, développement, emplois et notoriété fait de moins en moins rêver. Les villageois proches de la zone de Bure prennent enfin conscience de l’enfer qui se prépare à leur porte : chantier séculaire aux nuisances de taille, passage hebdomadaire de convois de déchets radioactifs à hauts risques sous leurs fenêtres, menace sur la qualité de la ressource en eau, dévalorisation de leur patrimoine immobilier ou encore militarisation de la zone déjà bien amorcée. Des conseils municipaux (dont celui de Bure) ont pris des délibérations défavorables à Cigéo début 2021, lors des démarches entreprises en vue de la déclaration d’utilité publique.

Plus le temps passe, et plus ce méga-projet industriel semble irréaliste et irréalisable. Il est intimement lié à la survie d’une filière électronucléaire pourtant incapable de gérer ses propres déchets, partout dans le monde et quoi qu’elle en dise.
Autoriser Cigéo ne résoudrait rien. Notre génération refilerait à celles qui arrivent le soin de gérer les multiples risques à la clé mais aussi de trouver les moyens financiers phénoménaux pour poursuivre sa mise en oeuvre.

Cigéo, projet à très hauts risques environnementaux et économiques reste la lubie d’une poignée de décideurs et condamnerait non seulement tout un territoire, mais aussi notre avenir collectif, pour au moins... 100.000 ans.

Toutes et tous concerné.es ! Nous sommes toujours aussi mobilisé.es et résolu.es à ne pas laisser faire Cigéo.
Ce projet ne doit jamais voir le jour !

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